26 septembre 2006
À leur défense - de qui, de quoi?
«M. Dion s'en prend surtout à l'excuse qu'offre aujourd'hui M. Ignatieff, à savoir qu'il avait été témoin des abus du régime irakien envers la communauté kurde et qu'il s'était promis de toujours se porter à leur défense.» (Hélène Buzzetti.)
Si l'on interprétait cette phrase d'après la façon dont elle est construite - et n'est-ce pas ce que l'on devrait faire, en principe? -, on commettrait un contresens; l'adjectif ou déterminant possessif leur a normalement, en effet, un antécédent pluriel :
L'enfant a fini ses devoirs.
Les enfants ont fini leurs devoirs.
Nous savons que monsieur Ignatieff ne se serait jamais porté à la défense des abus du régime irakien; cependant, nous le savons en dépit de ce que semble affirmer la phrase à l'étude, où le déterminant possessif leur renvoie grammaticalement à un pluriel, des abus, mais se rattache en fait à un singulier évoquant un grand nombre de personnes, la communauté kurde. Pour éviter toute ambiguïté, on aurait pu écrire :
... et qu'il s'était promis de toujours se porter à la défense de cette dernière ou à la défense de cette minorité.
Line Gingras
Québec
«Entretien au Devoir - Dion fustige Ignatieff le naïf» : http://www.ledevoir.com/2006/09/26/119073.html
03:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Langue française, syntaxe, grammaire
25 septembre 2006
Une petite phrase
Ils commencent à parler et révéler l'étendue de l'horreur qu'ils ont laissé_ derrière eux. (Michel Vastel.)
Les prépositions à, de et en se répètent normalement : Ils commencent à parler et à révéler...
À mon sens il convient d'autant plus de séparer les deux infinitifs, ici, qu'ils ne se construisent pas de la même façon : parler est un verbe intransitif, alors que révéler a un complément d'objet direct, l'étendue de l'horreur.
* * * * *
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde en genre et en nombre avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Ils ont laissé quoi? l'horreur : ... l'horreur qu'ils ont laissée...
Line GingrasQuébec
«La trêve est brisée au Liban» : http://forums.lactualite.com/advansis/?mod=for&act=di...
08:00 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : langue française, syntaxe, grammaire, orthographe, blog de journaliste
24 septembre 2006
Pérorer quelque chose
«... s'ils désirent continuer à se prétendre les remparts de la démocratie [...], comme on les entend si souvent le pérorer.» (Jean Robillard, philosophe et professeur de communication à TELUQ-UQAM.)
D'après le Petit Robert, le Lexis et le Multidictionnaire, pérorer est un verbe intransitif (c'est-à-dire n'admettant pas de complément d'objet) qui signifie «discourir, parler d'une manière prétentieuse, avec emphase» (Petit Robert) :
En se voyant écoutée avec extase, elle s'habitua par degrés à s'écouter aussi, prit plaisir à pérorer. (Balzac, dans le Petit Robert.)
Stein paradait, pérorait, distribuait des conseils, donnait des ordres, abusait, amusait infatigablement son monde. (Cendrars, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
À la terrasse du café, Gabriel, vidant sa cinquième grenadine, pérorait devant une assemblée. (Queneau, dans le Lexis.)
Le Trésor le reçoit cependant comme verbe transitif, au sens de «dire (quelque chose) avec emphase» :
M. Rezeau remit une cartouche de 7 dans le canon droit de son vieux Damas et pérora : - Quand un lièvre vous part dans la culotte, il faut attendre pour le tirer et viser aux oreilles. (Bazin.)
Il n'est donc pas interdit de pérorer quelque chose, bien que ce ne soit sans doute pas la meilleure façon de se faire des amis.
* * * * *
Pérori, pérora...
Par la magie des sons et puisqu'aujourd'hui c'est dimanche, vous voici transporté dans le p'tit rang croche, devant la maison verte de mon enfance, à l'époque lointaine où nous avions quelques poules.
Ou peut-être que nous n'en avions plus. Mais il devait exister encore un poulailler, puisque ce matin-là, justement, je m'y étais glissée pour l'explorer.
Il faisait sombre et il y avait du foin. Et dans le foin, bien cachés, devinez quoi? un œuf, deux beaux œufs. Première fois que je ramassais des œufs. J'ai retroussé mon chandail, et fière de mon trésor je suis rentrée les offrir à grand-maman.
Et là, comme j'arrivais dans la cuisine, patatras!
Je n'y suis plus retournée.
Line Gingras
Québec
«Réflexe journalistique» : http://www.ledevoir.com/2006/09/22/118760.html
03:10 Publié dans C'était hier, Le billet du dimanche | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : langue française, syntaxe, souvenirs d'enfance
23 septembre 2006
Initiatives jugés efficaces
«... ces initiatives étant jugés "efficaces".» (Alec Castonguay.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire être s'accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe : jugées.
Line Gingras
Québec
«Gaz à effet de serre - Ottawa a aboli deux mesures efficaces» : http://www.ledevoir.com/2006/09/23/118923.html
03:59 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : langue française, grammaire, orthographe
Malgré eux
«... cette condescendance paternaliste que cultivent malgré eux toutes les sociétés majoritaires à l'endroit des minorités...» (Jean-Robert Sansfaçon.)
... malgré elles...
Line Gingras
Québec
«La "petite commotion"» : http://www.ledevoir.com/2006/09/22/118743.html
02:30 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire
22 septembre 2006
Sa proposition pour + infinitif
«"... Il doit surtout nous expliquer comment sa proposition pour affaiblir nos lois sur les armes à feu protégera mieux les Canadiens", a lancé Bill Graham.» (Alec Castonguay.) [J'ignore si monsieur Graham s'est exprimé en français ou s'il s'agit d'une traduction.]
«Autre ironie de l'histoire, quand l'"inventeur" du Web [...] soumet à son patron sa proposition pour mieux gérer le flot d'informations...» (Jean-Luc Nothias.)
Je ne pense pas qu'il soit bien français d'introduire au moyen d'un pour l'infinitif complément du nom proposition. Cependant, sur les seize ouvrages que j'ai consultés là-dessus, trois seulement m'ont été utiles. Dans les trois cas, le complément est amené par la préposition de.
Le Petit Robert donne simplement cet exemple :
Elle a accepté sa proposition de venir.
Dans le Trésor de la langue française informatisé, les exemples suivants illustrent de manière explicite l'emploi du mot proposition avec un infinitif complément :
Ta proposition d'aller faire visite à cette dame n'avait pas le sens commun. (Flaubert.)
La proposition de constituer «les États-Unis d'Europe». (Ginestet.)
Enfin, le Robert & Collins Super Senior rend proposal to do... par proposition, suggestion de faire...
La construction proposition pour + infinitif me paraît donc un calque de l'anglais :
President George W. Bush discusses his proposal to reform Social Security with University of Louisville students... (Communiqué de la Maison-Blanche; légende de photo.)
Je rendrais his proposal to reform... par sa proposition visant à réformer... ou par son projet de réforme...
En ce qui concerne les deux phrases à l'étude, je les modifierais, s'il était possible, de la façon suivante :
Il doit surtout nous expliquer comment sa proposition d'affaiblir nos lois sur les armes à feu protégera mieux les Canadiens.
... sa proposition visant à mieux gérer le flot d'informations...
Line Gingras
Québec
«L'Opposition se déchaîne aux Communes» : http://www.ledevoir.com/2006/09/19/118389.html
«Comment Internet fonctionne-t-il?» : http://www.lefigaro.fr/sciences/20060322.FIG000000074_comment_internet_fonctionne_t_il_.html
«President Discusses Strengthening Social Security in Kentucky» : http://www.whitehouse.gov/news/releases/2005/03/images/20050310-5_w8n6278-515h.html
00:45 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : anglicisme, syntaxe, langue française, traduction
21 septembre 2006
En guise de sympathie
«... les jeunes ont déplacé les montagnes de fleurs déposées en guise de sympathie...» (Marie-Andrée Chouinard.)
Les fleurs ne sont pas un sentiment, mais elles peuvent en être la marque :
... les montagnes de fleurs déposées en guise de témoignages de sympathie.
... les montagnes de fleurs déposées en témoignage de sympathie ou en témoignages de sympathie.
Line Gingras
Québec
«Douloureux retour sur les lieux du drame» : http://www.ledevoir.com/2006/09/19/118390.html
16:35 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : langue française, usage
20 septembre 2006
Interactions entre, interactions avec
Une lectrice m'interroge sur l'emploi du mot interaction : faut-il dire les interactions entre l'environnement et les populations, les interactions de l'environnement avec les populations ou les interactions de l'environnement et des populations?
Aucun des ouvrages de difficultés que j'ai pu consulter n'aborde la question. Je trouve cependant quelques exemples utiles dans les dictionnaires généraux :
L'interaction de la théorie et de la pratique. (Lexis.)
Trier magnétiquement les mésons positifs et négatifs pour étudier leurs interactions avec la matière. (Hist. gén. sc., dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Lymphocyte qui interagit avec un antigène. (Petit Robert.)
Le Trésor propose en outre quelques exemples, dont les deux suivants, qui appellent à mon avis certaines réserves :
C'est l'interaction vivante des individus entre eux et de la totalité organique sur chacun qui est leur principe d'individualité. (Vuillemin.)
Il y a interaction mutuelle de l'informateur sur l'informé, et de l'informé sur l'informateur. (Salleron.)
Comme l'élément inter signifie «entre», il me paraîtrait préférable, pour éviter un pléonasme, d'écrire l'interaction vivante des individus les uns avec les autres; et je vois mal comment une «action réciproque» (définition d'interaction, d'après le Petit Robert) peut s'exercer sur un individu, autrement dit dans un seul sens... Je me demande enfin comment une «action réciproque» pourrait ne pas être mutuelle.
On aurait pu dire, il me semble :
L'informateur exerce une action sur l'informé, et l'informé sur l'informateur.
C'est l'interaction vivante des individus les uns avec les autres et de la totalité organique avec chacun qui est leur principe d'individualité.
Line Gingras
Québec
06:55 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe
19 septembre 2006
Un voyage de Tunisie
«M. Arar, un ingénieur d'Ottawa, revenait d'un voyage de Tunisie...» (Hélène Buzzetti.)
On peut dire soit que M. Arar revenait de Tunisie, soit qu'il revenait d'un voyage en Tunisie.
* * * * *
«Après de multiples échanges avec les autorités canadiennes, il a été envoyé en Syrie, avec un arrêt en Jordanie, où M. Arar est resté incarcéré près d'un an.»
Je lis pourtant, plus haut : «Cette conclusion hâtive, sans aucun fondement de la part de la Gendarmerie royale du Canada, a conduit le Canadien jusque dans les geôles syriennes où il a croupi près d'un an.» De fait, c'est bien en Syrie, si je ne m'abuse, que M. Arar a été emprisonné. Ce qui crée la confusion, dans la phrase à l'étude, c'est que l'adverbe relatif où, placé juste après en Jordanie, a tout l'air de s'y rapporter. On aurait pu éviter le problème en mettant avec un arrêt en Jordanie entre parenthèses.
* * * * *
«... un avis de guet aux frontières pour Maher Arar et son épouse, Monia Mazigh, dans lequel le couple est présenté comme "des extrêmistes islamistes soupconnés d'avoir des liens avec le mouvement terroriste al-Qaïda".»
Les deux fautes se trouvaient-elles dans le document officiel que l'on cite? En pareil cas, il aurait fallu le signaler par la mention sic, entre parenthèses ou entre crochets, qu'on aurait pu placer après le deuxième mot mal orthographié.
Line Gingras
Québec
«Arar blanchi, la GRC blâmée» : http://www.ledevoir.com/2006/09/19/118408.html
04:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : grammaire, syntaxe, langue française, coquilles
18 septembre 2006
Se révéler être
«Quant aux dispositions permettant d'établir le profil psychologique des personnes à qui l'on permet de posséder des armes à autorisation restreinte, elles se révèlent être guère efficaces, comme le démontre le cas de Kimveer Gill.» (Bernard Descôteaux.)
D'après les exemples que je vois dans les dictionnaires, se révéler, au sens d'«apparaître», «se faire connaître comme», s'utilise généralement sans le verbe être devant l'adjectif ou le nom attribut :
Ce travail s'est révélé plus facile qu'on ne pensait. (Petit Robert.)
Ces données se sont révélées exactes. (Multidictionnaire.)
Ils se sont révélés très compétents. (Hanse et Blampain.)
Je maintins ma décision de renvoyer à l'intérieur les chefs qui se révélaient incapables. (Joffre, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
De petits employés timides se sont révélés peu à peu des chefs. (Bernanos, dans le Lexis.)
La défaite peut se révéler le seul chemin vers la résurrection, malgré ses laideurs. (Saint-Exupéry, dans le Trésor.)
L'emploi du verbe être est admis, toutefois, dans le Trésor de la langue française informatisé :
Le problème de la réalité du corps se révèle donc être le problème central... (Marcel.)
Ainsi, le passage qui nous intéresse pourrait se lire de différentes façons; entre autres :
... elles ne se révèlent guère* efficaces...
... elles se révèlent n'être guère* efficaces...
... elles se révèlent peu efficaces...
* Noter que l'adverbe guère, ici, doit s'accompagner de la négation ne.
Line Gingras
Québec
«Faire marche arrière» : http://www.ledevoir.com/2006/09/16/118284.html
03:55 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : grammaire, langue française, syntaxe
16 septembre 2006
Des gothiques auto-proclamés
«Que ce soit au Colorado, dans les Maritimes ou à Montréal, des gothiques auto-proclamés ont tué ou se préparaient à tuer...» (Antoine Robitaille.)
D'après ce que je vois dans le Multidictionnaire et dans le Petit Robert (2007), le préfixe auto-, lorsqu'il veut dire «de soi-même» ou «par soi-même», se colle au deuxième élément du mot, sauf lorsque celui-ci commence par un i : autonettoyant, autodétermination, autoélévateur, s'autoproclamer, auto-immunisation.
Il faut cependant un trait d'union, selon Marie-Éva de Villers, si l'on a affaire à la forme abrégée de automobile : auto-école, auto-stop. Mais n'allons pas trop vite : ainsi que Dominique l'a fait observer très justement dans son commentaire sur la première version du présent billet, l'usage varie là-dessus; ainsi, le Petit Robert n'admet pas seulement les formes auto-école, auto-stop et auto-stoppeur, mais aussi autoécole, autostop et autostoppeur; Hanse et Blampain préfèrent autocanon et automitrailleuse, mais reçoivent également auto-canon et auto-mitrailleuse. Ce que je conseille dans ces conditions? Abolissons les autocanons et les automitrailleuses, avec ou sans trait d'union. Et dans le doute, suivons les indications du Petit Robert.
* * * * *
«Montrer, peut-être aussi, à leurs adeptes que les fameux courants gothiques plongent ses racines dans des philosophies anciennes...»
Bien entendu, il fallait écrire leurs racines.
* * * * *
«Qui sait, peut-être que la rébellion et le désespoir adolescent_ n'attend___ que ça? Qu'on critique; qu'on entre en dialogue avec eux et leurs passions?»
Il me semble que la rébellion et le désespoir sont deux réalités suffisamment distinctes pour que l’adjectif et le verbe s’accordent au pluriel.
Est-il possible, par ailleurs, d’entrer en dialogue avec la rébellion et le désespoir? Peut-être bien... Mais ceux-ci peuvent-ils avoir des passions? On a voulu renvoyer aux adolescents, je pense; le problème, c’est que adolescents n’est pas employé ici comme nom, mais comme adjectif.
Line Gingras
Québec
«Perspectives : Le tabou gothique» : http://www.ledevoir.com/2006/09/16/118299.html?338
15:05 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, syntaxe
15 septembre 2006
Des témoignages à être confirmés
«En revanche, selon des témoignages qui restent à être confirmés...» (Jean-Robert Sansfaçon.)
On emploie souvent la préposition à suivie d’un verbe à l’infinitif pour exprimer l’idée qu’une chose doit être faite. Il faut se servir alors d’un infinitif actif :
Maison à vendre.
Brochure à distribuer.
Médicament à prendre avant les repas.
Cela reste à prouver.
Travaux à faire par tous les participants.
En anglais, on rend la même idée par un infinitif à la forme passive : To be confirmed.
Line GingrasQuébec
«Drame à Dawson» : http://www.ledevoir.com/cgi-bin/ledevoirredir.cgi?http://www.ledevoir.com/2006/09/14/118081.html
03:15 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, anglicisme
14 septembre 2006
Panacée universelle
«Remarquez, le scénario est éminemment classique : le tourisme considéré comme panacée universelle pour panser les plaies de secteurs moribonds, on a déjà vu ça.» (Diane Précourt.)
Je lis dans le Petit Robert qu'une panacée est un «remède universel». L'expression panacée universelle, très courante, est donc pléonastique, même si Balzac lui-même l'a employée :
Les savants prétendaient qu'il avait trouvé la panacée universelle.
Hanse et Blampain conseillent de l'éviter, mais signalent qu'elle se rencontre depuis longtemps «chez d'excellents auteurs».
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De toute évidence, on a voulu dire : Elle redoute comme la peste un envahissement de son pays par des hordes de bronzés visitant ce petit paradis, gorgés de son soleil mais la tête vide.«Pendant ce temps, une certaine intelligentsia martiniquaise observe du coin de l'oeil toute l'agitation autour de son industrie touristique. Elle redoute comme la peste un envahissement par des hordes de bronzés visitant ce petit paradis gorgés de son soleil mais la tête vide de son pays.»
Line Gingras
Québec
«Voyageries - Les démons du paradis» : http://www.ledevoir.com/2006/09/09/117531.html?338
02:05 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : langue française, usage, coquilles